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dimanche 2 juin 2013

Tours en vue

Me voici à deux jours de Tours.
Trois jours que les habits de pluie sont restés dans le sac à dos. Quel soulagement! Marcher avec quelques éclaicies qui vous font se réjouir d'être là sur ce chemin à ce moment où le soleil se dévoile et réchauffe un peu le corps que le vent glaçait. Le moment présent dans toute son expression.

Un petit écart de deux jours à l'ouest visiter Philippe le fréro number six et la vieille tata tourangère.
Poitiers fut l'occasion d'être reçu chez l'habitant. André et Monique m'accueillent dans leur maison de Buxerolles un peu au nord de la ville, mais assez près pour la voir toute entière d'un seul regard. Halte qui fut un véritable cours d'histoire par André, ce retraité très féru de l'histoire de sa ville.

Extrait wikipedia : "Ville d'art et d'histoire, celle qu'on surnomme encore « La ville aux cent clochers » est riche d'un important ensemble monumental comprenant notamment le baptistère Saint-Jean (IVe siècle), l'hypogée des Dunes (VIIe siècle), l'église Notre-Dame la Grande (XIIe siècle), l'église Saint-Porchaire (XIIe siècle) ou encore la cathédrale Saint-Pierre (fin du XIIe — début du XIIIe siècle). Son centre historique concentre de nombreuses maisons à colombages, quelques hôtels particuliers — hôtel Fumé, hôtel Jean Beaucé — ainsi que l'ancien palais des comtes de Poitou, ducs d'Aquitaine (XIIe siècle), aujourd'hui reconverti en palais de justice."

A Naintré le splendide gîte de "La Barque" à ne pas manquer. Accueilli par la personne de permanence qui, vue l'heure de 12h30, fermait soigneusement sa porte. M'apercevant, elle fit demi-tour et m'accueillait avec le sourire. Ce gîte est tenu en association locale. Deux autres pèlerins seront présent dans l'après-midi, les seuls que je rencontre en gîte depuis mon passage à Montréal du Gers. C'est Malika qui nous prépare un succulent repas.

Sainte Maure de Touraine, l'étape d'hier. L'office du tourisme gère ce gîte pèlerins construit dans la roche. Maison troglodite un peu fraîche mais où tout est présent pour faciliter le repos et la reprise des forces nécessaire le jour suivant. Cuisine sobre mais bien équipée. Douche avec un petit chauffage d'appoint bien accueilli compte tenu de la température encore printannière. Les accuillants à tour de rôle viennet voir les pèlerins arrivés. L'ouverture n'est qu'à 16h, heure un peu tradive pour que le linge trouve le temps de sécher.
J'arrivais à Ste Maure vers les 15h. Ici c'est la fête du fromage local du même nom. Le sac sur le dos, je monte dans la vieille ville et découvre le village en fête. Une association locale remet les anciens tracteurs agricoles en état pour le plaisir de garder vivante leur portion d'histoire : Une magnifique machine à vapeur qui semble flambant neuve est reliée par une large courroie d'entraînement à une batteuse. De nombreux tracteurs anciens se cotoient dans des couleurs variées. 

samedi 25 mai 2013

Voici Angoulême

La pluie est au rendez-vous, intermittente mais journalière, froide lorsqu'elle colle la cape au maillot à manches courtes qui ne demanderaient, qu'à voir le jour pour sécher un peu de la sueur accumulé par les kilomètres. De belles éclaircies malgré tout qui, trop brèves, ne permettent cependant pas d’ôter la cape, ou alors juste le temps d'apercevoir l'ondée suivante se rapprocher... 
Mais en juin le soleil reviendra dardant ses rayons, réchauffant cœur et corps et toute cette humidité sera vite oubliée, comme si ce long périple n'aurait été qu'une suite de plaisirs des gens et des paysages rencontrés. Seul témoin de cette fenêtre humide dans le temps qui passe, les photos grisonnantes comme mes cheveux sous mon chapeau resterons pour rappeler que la terre avait besoin d'eau également.
Cette dernière étape du 24 mai restera dans ma mémoire comme la plus longue marche en quatre années sur ce chemin aller et retour. Trente six kilomètres, c'était bien long. Mais aujourd'hui jour de détente : Marche. Non ! C'est de l'humour... Je suis donc arrivé hier au soir chez ma petite sœur Anne d'Angoulême. Mon beau-frère Salah, les enfants Elias et Askyl contents de voir le vieux tonton un peu original qui traverse et retraverse la France à pieds...
Cette option de la voie de Vézelay, de Périgueux à Montréal du Gers, est sympathique. Quelquefois bien entretenue, quelquefois bien moins, mais toujours excellemment balisée dans un sens comme dans l'autre.
Mézin, Nérac, Aiguillon, Laparade, Saint Pastour, Castillonnès, Bougniades, Lembras, Villemblard, Saint Astier... En vérité, peu de gîtes d'étapes mais heureusement d'assez nombreux campings. 
A Saint Astier je bifurque vers le nord-ouest pour me rapprocher d'Angoulême, Périgueux étant nettement à l'est n'est plus mon chemin de retour puisque je rejoint Poitiers. Ce sera donc par les bourgades de Tocane St Apre, Verteillac et Larochebeaucourt & Argentine que je relie Angoulême.

Après avoir quitté le chemin vers l'ouest qui conduisait à Montréal du Gers, me voici plein nord sur cette voie optionnelle et peu empruntée en provenance de Périgueux, le GR654E. Peu avant midi, un cultivateur dont la ferme jouxte ce chemin, vient à ma rencontre et nous causons quelques instants. Alors que je m'enquière de la nature de son vignoble situé à proximité, il me propose de goûter à son "Floc" maison. Me voilà donc reparti avec l'une de mes gourdes de réserve d'1/2 litre emplie de Floc, que je pourrait partager au soir au gîte d'étape suivant.

Peu après Fourcès, village où les habitations à arcades se regardent, en cercle autour d'une grande place, une rencontre inaccoutumée :
Un homme de 80/85 ans sortant de son jardin et s'enquérant de mon parcours, me raconte son aventure de 1939-1945. Pointeur dans le tank de tête de la 2ème DB lors de la libération de Paris !!! Rien que ça. La passé me rattrape un moment, là, où la traversée de nombreux villages aux pierres d'un autre temps me semblaient comme étrangère, moi qui remontait comme si, seul, le présent existait.

En direction de Nérac, par un détour rendu nécessaire à cause de l'état du chemin à certains endroits, passant devant une maison isolée, je me vois interpellé par un homme : "Un petit café ?" Me lance-t-il. "Volontiers répondis-je !". Et me voilà posant sac, bâtons et gourde, tout heureux de ce moment de causerie inattendue et restaurateur.
Tandis que l'homme me tend un verre de café bien chaud, son épouse me tend une part de gâteau-maison, qu'il fait bon déguster, alors que six à huit kilomètres me séparent encore de mon point d'arrivée.

Je ne pourrais pas ne pas citer l'accueil à la ferme "Les Glaudes". Nom rappelant le film culte de "La soupe aux choux". Mais là point de soucoupe volante, mais des Cultivateurs retraités qui occupent le temps de leur retraite en accueillant les rares pèlerins de passages ou d'autres visiteurs itinérants. Le tarif qu'ils demandent est très bas, et après les précédentes étapes on s'en sent presque gêné : 15€ 1/2 pension. Bien sûr le repas est simple comme le sont les propriétaires du lieu. Soupe additionné d'un peu de pain et omelette. Au matin café, pain beurre et confitures-maison. Pour un pèlerin c'est presque du luxe.

Le week-end de Pentecôte me réserva une surprise mais de celle que l'on espère ne pas rencontrer : Pas de commerce entre Lembras (à l'écart de Bergerac, évité à cause de la distance entre les deux gîtes) et Villemblard. Donc pas de dîner, le demi casse-croûte de midi restant de la veille au soir, était disparu depuis longtemps dans les jambes au long des kilomètres. Au matin suivant un Boulanger ouvert à 7h30 me permis toutefois de ne pas partir sans rien dans l'estomac vu la distance du jour.

Voilà pour l'heure, les quelques commentaires que m'ont inspirés ces deux semaines passées.
Rendez-vous dans peu de temps aux abords de Tours.
Amitié aux uns et bises aux autres.
Gilles

jeudi 9 mai 2013

Camino comeback, c'est reparti

Hello!
Hé bien c'est reparti...
Après une descente vers Moissac, point de départ de cette deuxième partie de ce retour "from Santiago de Compostela to home".
Après 4 jours de temps relativement lourd, voilà la pluie qui rafraichit l'atmosphère mais mouille le pèlerin !!!
Lundi un peu avant Auvillar super gîte de Vincent et Sylvie. Hermann allemand, présent lors de mon passage en juin dernier est revenu ici en janvier. Il a fabriqué une serre pour préparer des centaines de pieds de tomates d'une dizaine de variétés différentes.
Des Poires Rouges, Noires Russes... Je n'ai pas tout retenu même si j'ai accroché les étiquettes confectionnés par Sylvie. Un donativo très familial : Confection des repas en commun. Impossible à expliquer. Il faut s'y arrêter pour comprendre, comme pour la plupart des gîtes : "Le chemin ne s'explique pas il se vie".
Mardi gîte incontournable, très "Saint Jacques" de Thérèse, infirmière à la retraite qui malgré ses 75 ans, accueille et soigne avec l'efficacité de ses dons. Avide de raconter les multiples anecdotes des pèlerins et hospitaliers. Le téléphone portable en bandoulière, prête à répondre à tout appel.
Mercredi accueilli par la jeune et souriante Amandine au gîte de Philippe et Monique. Petit repas préparé en commun et belles discutions métaphysiques...
Ce jour arrivé à Condom au "Champs d'étoiles" de Pierre, ancien pèlerin et Dominique, où Monique nous accueille avec gentillesse, et où la fête des Bandas réserve pour les 3 jours à venir de jolies moments festifs. Allez vite demain matin sortie à temps pour rejoindre Montréal-du-Gers, bien sûr, l'autre est un peu trop loin surtout à pieds. La fin du détour vers l'ouest où l'on rejoint l'option de la voie de Vézelay de Périgueux à Montréal-du-Gers.
Ce sera ensuite la remontée vers Périgueux, où les gîtes se feront un peu plus rares.
Pas de photos aujourd'hui, le micro est sommaire mais bien là et c'est l'essentiel.
Tout va bien. Les jambes, les pieds, la tête, l'inverse aussi d'ailleurs.
Amitié aux une et Bises aux autres
Gilles