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jeudi 1 septembre 2005

Moissac-Carmel

Chers hôtes des pèlerins de Saint Jacques, Bonjour,

Je souhaitais vous appeler au téléphone, mais je me ravise, car à cette heure il arrive encore des pèlerins et je ne voudrais pas monopoliser une ligne téléphonique, si utile quand on est sur le chemin et que l’on cherche un gîte pour la nuit.

Il y a juste un an aujourd’hui, le 1er septembre 2004 vers 18h, jour de la St Gilles; j’arrivais exténué, sous un sac trop lourd, à votre centre d’accueil, pas encore habitué à la chaleur, pour moi qui habite bien plus haut, dans le nord de notre beau pays.

Trois signes que je vous expose brièvement m’ont gravé en mémoire cet endroit privilégié que je ne pourrai dorénavant oublier…

Premier :
L’amabilité de l’accueil me toucha beaucoup, sympathique et réconfortant. Ce fut pour moi et ma fille qui m’accompagnait un moment inoubliable. Un premier verre d’eau servi avec un sourire… C’était deux sourires en même temps, un pour le corps et un pour l’âme. Tout était parfait pour un repos nécessaire au corps et à l’âme, dans une ville que l’on traverse sans la connaître, sinon de nom, avant de reprendre le chemin le jour suivant.

Deuxième :
Nous avions eu la joie de rencontrer dans la cour (au centre de laquelle un calvaire est dressé), près de l’accueil, une jeune Allemande un peu plus jeune que ma fille, et qui avait un sourire si “angélique”, qu’il ne pouvait cacher sa lumière intérieure.
Nous l’avons de nouveau rencontré le lendemain, le long du grand canal. Elle était, comme nous, en chemin vers St Jacques, mais nous ne faisions que Cahors Aire sur l’Adour pour cette année là. Elle est, depuis devenue une véritable amie de la famille. Nous avons marché ensemble 10 jours, puis à son retour de Santiago, elle a souhaiter nous rendre visite. Elle arriva chez nous le jour de sa fête (St Albertine). Nous avons aussi été invité en Allemagne. C’est une quatrième fille adoptive, pour moi, qui en avait déjà trois plus âgées.

Troisième :
Vous proposiez lors de l’accueil, le service d’un réflexologue. Exténué que j’étais ce soir là ma fille me poussa un peu à accepter cette “douceur” inattendue. Je goûtais là aux bénéfices d’une discipline que j’ignorais. Un homme fort aimable et tout attentif aux petits maux des pèlerins. La remise en forme n’est pas vain mot, mais le plus est évidemment qu’aucun tarif n’est demandé au pèlerin, qui peut toutefois, heureusement, laisser une obole de son choix. Je vis là en un instant, comme une évidence, ce que j’aimerai faire du reste de ma vie.

Conclusion :
Etant dans trois ans à la retraite, je voyais comme un enchaînement à toutes mes recherches de chemin intérieur et d’utilité aux autres, ce qui pourrait devenir mes années à venir. Je décidais donc en rentrant de mon périple 2004, d’apprendre cette discipline et venir sur le chemin dès que ma formation serait suffisamment avancée; sans doute vers 2008.
Passer de mai à septembre à soulager, à ma mesure, gratuitement bien sûr, les petits ou les grands maux,
Lors du mariage de ma fille (celle qui marchait avec moi depuis 3 années) je fis la connaissance d’une réflexologue qui habite près de chez moi… Rendez-vous est pris pour les cours. J’ai aussi trouvé sur Internet une école à Lille… Bref tout se met en place. Chaque chose à sa place, chaque chose en son temps… Comme si tout est écrit… Qu’il ne nous reste plus qu’à dire oui et avancer.
Je ne sais pas encore où et comment la providence me proposera de servir, mais j’en verrai les signes assurément.

J’ai omis de dire que le prêtre de notre petite paroisse, venait d’être nommé à notre point d’arrivée (Aire sur l’Adour). Ce fut une joie de se retrouver. Nous l’avons revu d’ailleurs cette année pour notre départ 2005 (Aire sur l’Adour Pampelune).

Mille excuses pour la longueur, mais c’est si bon de dire la richesse de l’amour que l’on reçoit sur le chemin. Cent fois, mille fois, ce que l’on donne…
Gilles, un pèlerin 2004