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vendredi 13 mai 2011

Première nouvelle, mais déjà arrivé au Mont !

Bonjour à tous.smile
Me voici arrivé au terme de cette première partie de périple 2011.
En vue dès 9h du Mont St Michel, et après avoir traversé les "herbus" je profite de mon avance, compte tenu de la distance courte de ce jour, pour déposer mon sac à dos au gîte. Ce poids superflu pour une visite sur le Mont Saint Michel, sera retrouvé dimanche pour une descente plus ou moins rapide vers des régions plus au sud, et j'espère le soleil avec.
J'ai eu la chance d'avoir le soleil pour compagnie durant ces 2 semaines. Ce matin dernier jour de cette première partie, après un épais brouillard entre 8 et 9, le soleil est apparu me chauffant agréablement le dos pour ce petit chemin du jour.

Bises à tous du Mont Saint Michel
Papilou

Complément:
Les chemins du "Miquelot" de Paris ou de Chartres venant au Mont Saint Michel, ne possèdent quasiment aucun gîte d'étape, rendant ce parcours particulièrement onéreux et solitaire de surcroit.
Le chemin du Mont Saint Michel à Saint Jean d'Angély quant à lui en possède quelques uns, bien qu'encore trop peu au regard du nombre d'étapes. Certaines étapes ne sont signalés sur le livret officiel que d'hôtels restaurants, ce qui réserve une étape aux environ de 50€ !!!
Ces gîtes d'étapes, lieux privilégiés du pèlerin marchant au long cours, permet au pèlerin de faire connaissance avec d'autres humanoïdes, aussi bizarres que lui-même à la barbe hirsute aux joues creusées et au teint buriné (là je parle des hommes, je n'ai pas encore vu de pèlerines à la barbe hirsute ;-)).
Évidemment il est toujours possible de se charger d'une tente en sus du sac à dos habituel, passer une nuit sous la belle toile ou à la belle étoile sans la douche et le douillet matelas du gîte d'accueil, repartant le matin avec la toile humide... Mais c'est là l'occasion de faire également un parcours en solitaire. Une question de choix.
Cette première partie me laisse une impression d'une quinzaine de solitude, mais en même temps les échanges avec les hospitaliers, lorsque l'on peut qualifier occasionnellement les propriétaires de chambres d'hôtes de ce qualificatif, ont pu être de temps à autre extrêmement riches.

Quelques rencontres me reviennent en mémoire :
La rencontre de deux cyclistes, Norbert et Marie-France, posant pieds à terre pour s'enquérir de l'objet de ma présence à pied avec "un si gros sac à dos" et entretenir une belle conversation d'un bon quart d'heure. Échange riche sur ces voies de cheminements personnels...

Le gîte d'Aline "offert " dans une demeure d'un autre âge, mais un accueil si franc et si chaleureux...

Les "Accueil à la ferme" où le bon sens du partage de la terre prend le dessus face à la rentabilité...

Et tous ces petites difficultés du chemin si vite oubliées dès que le repos est venu tempéré la douleur du pied,  l'ampoule ou l'écorchure d'une chute sur un chemin glissant quand on ne regarde pas à ses pieds...

à bientôt pour d'autres nouvelles... plus fréquemment j'espère.